صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

NOTICE

SUR

CHARLES MARATTI.

Charles Maratti, plus souvent nommé Carle-Maratte, naquit en 1625 à Camerino, dans la Marche d'Ancône. Dès son enfance, il copiait les estampes qui lui tombaient sous la main, et, lorsqu'elles étaient coloriées, ainsi que nous l'avons vu faire depuis au malheureux Prudhon, il tâchait d'imiter les couleurs avec des sucs de plantes et de fleurs. Arrivé à Rome, son frère Barnabé lui donna quelques leçons et le plaça ensuite dans l'école d'André Sacchi, près duquel il resta pendant 19 ans.

Carle-Maratte, malgré son admiration pour Raphaël, ne put pourtant se défendre du mauvais goût de son siècle; il négligea l'étude de l'antique, et son dessin s'en ressentit. Ses compositions sont grandes et ne manquent pas de noblesse, mais elles ont quelque chose de froid et de guindé. Ses têtes sont belles, mais leur expression est faible et incertaine ; ses draperies sont lourdes et sa couleur est grise; il fut cependant estimé de son temps, quoique son talent fút bien inférieur à celui des Carraches et du Dominiquin. Il fut chargé de restaurer les peintures de Raphaël, tant au Vatican qu'à la Farnésine.

Laborieux et plein d'ardeur, Maratti travailla beaucoup, et ne quitta le pinceau que lorsque ses mains tremblantes se refusèrent à le conduire. Sur la fin de sa vie, il devint aveugle et mourut en 1713, âgé de près de 89 ans.

NOTICE

OF

CARLO MARATTI.

Carlo Maratti, was born at Camerino, near Ancona, in the year 1625. From his earliest infancy he copied whatever prints fell under his hand, and if they were coloured ones, as the unforlunate Prudhon did afterwards, he endeavoured to imitate the colours with the juice of plants and of flovers. On his arrival at Rome, his brother Barnabe gave him a few lessons, and placed him afterwards in the school of Andre Sacchi, with whom he remained 19 years. Carlo Maratti, notwithstanding his admiration of Raffaelle, could not overcome the bad taste of his age, he neglected the study of the antique, and which is perceptible in his drawing. His compositions are large, and are not deficient in nobleness, but are somewhat cold and constrained. His heads are fine, but their expression feeble, and uncertain, his drapery is heavy, and it's colour grey he was however in estimation in his day, although his talent was very inferior to that of Caracci, and of Do. menichino. He was centrusted with the restoration of Raffaelle's paintings, as well at the Vatican as at the Farnesine.

Industrious and full of ardour, Maratti worked a great deal, and only quitted his pencil when his trembling hand refused to guide it longer. Towards the end of his life he became blind, and died in 1713 at nearly the age of 89.

NOTICE

SUR

MICHEL-ANGE AMÉRIGI.

Michel-Ange Amerigi naquit en 1569 à Caravage dans le Milanais; il est généralement connu sous le nom de MichelAnge Caravage.

Fils d'un maçon, il fut d'abord occupé à préparer les couleurs pour les peintres à fresques. Le sentiment qu'il éprouvait pour les beaux-arts, l'engagea à ne recevoir de leçons de personne: il ne voulut copier aucun tableau, ni même consulter l'antique, pensant qu'un peintre doit seulement étudier la nature; mais il faut au moins la choisir, c'est ce qu'il ne sut pas faire. La couleur était tout pour lui, aussi est-elle vigoureuse dans ses tableaux: mais l'emploi trop fréquent qu'il fit de la terre d'ombre les a fait pousser au noir. L'expression au contraire lui présentait peu de charme, et, son imagination lui offrant peu de ressources dans cette partie, il donnait à ces héros la figure de l'homme du peuple, qui lui servait de modéle, et ses vierges ont souvent l'air de servantes. C'est lui qui était le chef du parti auquel à cette époque on donna le nom de naturalistes, tandis que les peintres opposés à son systéme reçurent celui de idéalistes.

Caravage était vain, jaloux, querelleur insociable. Il voulut se battre avec Josepin, son antagoniste; mais celui-ci ayant refusé de se mesurer avec un homme qui n'était pas chevalier comme lui, le peintre spadassin se rendit à Malte où il fut reçu chevalier, et revint alors trouver le noble artiste. Annibal Carrache également provoqué par lui s'en tira plaisamment en se présentant au combat avec une brosse en guise d'épée, et se couvrant de sa palette comme d'un bouclier.

Michel-Ange Caravage mourut en 1609 agé de 49 ans.

NOTICE

OF

MICHEL ANGE AMERIGI.

Michel Ange Amerigi was born in 1569, at Caravage in the Milanais, and is generally known by the name of Michel Ange Caravage. He was the son of a mason, and his first employ was to prepare colours for artists in fresco painting.

His desire of excelling in the fine arts, induced him to decline receiving lessons of any one, he would copy no picture, nor even consult the antique, conceiving that a painter should study nature alone; but at least it was necessary to select with judgment, a circumstance of which he was ignorant. Colouring was every thing with him, his picture therefore exhibit great strength, but the too frequent use he made of ground-umber, made them appear almost black. Expression on the other hand presented but little charms to him, and his imagination offering but few resources in this branch, be gave to his heroes figures of common personnages, from whom he took his models, and his virgins have often the air of servants. He was the chief of the party, which at that time received the name of naturalists, whilst the artists opposing his system, were distinguished by that of Idealists.

Caravage was wain, jealous, and an unsociable quareller. He wished to fight with Josepin, his antagonist; but the lat-. ter refusing to contend with one who was not a chevalier like himself, the duellist painter went to Malta, where he was created chevalier; he afterwards returned to meet the noble artist. Annibale Caracci in like manner being challenged by him, extricated himself humourously, by presenting himself for battle, with a brush for a sword, and covering himself with his palette for a buckler.

Caravage died in 1609 at the age of 40.

SUR

JEAN LANFRANC.

Jean Lanfranco, dont le nom a été francisé en celui de Lanfranc, naquit à Parme en 1581. Page du comte Scotti, il dessinait sans cesse, et fut placé par ce seigneur dans l'atelier d'Augustin Carrache, qui alors travaillait à Parme. Lanfranc étudia aussi les peintures du Corrège, et, à la mort de son maître, il alla à Rome où il aida Annibal Carrache, qui travaillait alors à la galerie Farnėse.

Ce peintre profita de son séjour à Rome pour étudier Raphaël et l'antique; cependant il ne put parvenir à une grande pureté de dessin. Ses compositions sont vastes, nobles et d'un grand effet, mais ses figures sont souvent un peu lourdes et ses racourcis, qu'il multipliait à dessein, les empêchent d'être gracieuses. Il avait beaucoup de facilité pour produire, mais il n'avait pas la patience nécessaire pour exécuter sagement. Blàmant d'ailleurs la lenteur avec laquelle travaillait le Dominiquin, son antagoniste, il disposait et exécutait ses tableaux avec trop de prestesse, et sans le prendre temps de méditer son sujet. Sans être bien vrai, sa couleur fait pourtant assez d'effet. Gêné dans un petit cadre, pour bien juger Lanfranc, il faut avoir vu ce que l'on nomme en Italie les grandes machines, où il pouvait développer toute l'énergie de son talent.

Lanfranc a gravé à l'eau-forte; mais on voit que, dans ce travail aussi, il mettait trop de précipitation. Il mourut à Rome en 1647, âgé de 66 ans, le jour même où l'on venait de découvrir sa peinture à la tribune de Saint-Charles-deCattenari.

« السابقةمتابعة »